Immobilier résidentiel : un premier courtier fait honneur à la profession

Mai 13, 2008

L’arrivée dans ma boîte aux lettres d’une carte postale m’invitant à rencontrer sur son blogue un courtier immobilier de mon quartier a servi de déclencheur à ce qui suit. La Capitale du Mont-Royal vient de signer avec son blogue une première à titre de courtier local au Québec alors que DuProprio.com a été le premier réseau immobilier à se manifester dans la blogosphère locale dès octobre 2005.

L’initiative chez le courtier a été prise par sa directrice, Nathalie Clément, qui m’a fourni sa motivation principale par courriel : « Je crois profondément que notre métier est sous-estimé. J’ai pensé que ce serait l’opportunité de communiquer avec le public afin qu’il puisse voir qui nous sommes vraiment. L’immobilier, contrairement à la pensée populaire, n’est pas une histoire de dollars, mais bien une affaire de coeur et de savoir-faire. »

Cet objectif a valu à ce blogue aux moyens modestes et au talent immense d’éviter beaucoup d’erreurs d’entrée de jeu. La qualité des textes, exempts de tout racolage, a découlé tout naturellement de l’ambition première. Le rythme de parution est de deux à trois billets par mois, ce qui est réaliste quand on ne veut pas s’essouffler.

On informe des réalités du secteur, inculque en passant une petite dose d’histoire et traite d’un projet de rénovation local avec le visuel approprié. Une section met en valeur l’implication du courtier dans sa communauté alors que des liens soulignent sa présence dans Facebook.

Deux faiblesses cependant. Le français de la section consacrée au programme «Restez chez-vous» n’est pas aussi limpide que le reste. Les liens vers l’extérieur, une des dimensions importantes d’un blogue, sont à peu près inexistants.

Il faut tenir compte qu’il s’agit d’une oeuvre collective orchestrée par madame Clément (qui ne signe nulle part tout en mettant sa patte partout, si j’ai bien compris). « C’est fait à la bonne franquette. On s’est fait installer WordPress sur notre serveur. C’est nous qui gérons tout ça. Malheureusement, il y a juste tant d’heures dans une journée », explique-t-elle.

Le résultat global est malgré tout fort positif. Il s’agit d’une excellente réponse, adaptée au marché desservi, au blogue de DuProprio.com qui vise rien de moins qu’à faire disparaître les courtiers comme La Capitale du Mont-Royal.

Aussi bien exécuté que le site DuProprio.com, son blogue informe et instruit tout à la fois les visiteurs à propos du marché résidentiel depuis plus de deux ans en soutenant le rythme d’une demi-douzaine de billets par mois depuis janvier 2007. Plus les lecteurs seront éduqués, plus ils pourront se passer d’un agent et opter pour les services de DuProprio.com, prend-t-on pour acquis, non sans raison, chez DuProprio.com.

On y traite de tous les sujets, de la conjoncture du marché, mais également d’écologie en parlant des toits verts, de design à propos des avantages de retaper le produit (home-staging) pour mieux le vendre, des nouveautés sur le site. etc.. Démarré le 25 mars dernier à partir du blogue, un canal TV comporte déjà six vidéos éducatifs. Un des employés du réseau associé au blogue a même lancé son propre blogue intitulé judicieusement duprogrammeur.com.

Il n’est guère étonnant que DuProprio.com ait pris les devants dans la blogosphère immobilière. Né en ligne en 1997 en vertu de sa vocation de désintermédiation, cette entreprise de Charny, sur la rive-sud de Québec, ne cesse d’innover. La refonte de son site en 2006 lui a valu de remporter un boomerang l’automne dernier.

Au même moment, on ajoutait sur le profil des clients une carte de leur voisinage où ceux-ci peuvent inscrire les principaux services et attractions de leur quartier. Un plus quand on sait que ce dernier est aussi important que la maison elle-même pour un acheteur. Lors d’une conférence de l’Association Marketing de Montréal sur Facebook le 12 avril dernier, Guillaume Brunet indiquait avoir parlé la veille à Nicolas Bouchard, fondateur de DuProprio.com, pour apprendre qu’on avait développé en deux jours une application, utilisée par les clients dans Facebook pour annoncer la vente de leur maison à leurs connaissances, qui a généré 8 000 visites en mars sur le site.

Comme le seul souci de M. Bouchard est de toujours devancer les réseaux de courtage qui ont répliqué les uns après les autres à sa présence avec leur propre site, j’ai pensé que ces derniers et leurs courtiers seront heureux de lire un de mes prochains billets qui portera sur la blogosphère immobilière américaine. J’ai rapporté de cette exploration un tas d’exemples qui pourraient en inspirer plusieurs. J’en ai profité également pour lancer la question à la blogosphère à savoir si elle peut être d’une quelconque utilité pour mieux affronter la crise sévère qui secoue l’immobilier aux États-Unis.

Le Web 2.0 parvient à maturité au milieu du chaos

Mai 9, 2008

Note : Cet article est paru d’abord le 28 avril sur le blogue de Michelle Blanc qui m’avait gracieusement accueilli parmi ses collaborateurs en attendant que je me décide à plonger.

Lancée à l’automne 2004 à titre de symbole de la renaissance de la Silicon Valley qui sortait à peine des décombres de l’éclatement de la bulle Internet en mars 2000, la série de conférences, sommets et expos coiffés de la marque Web 2.0 a été confrontée la semaine dernière, lors de la deuxième édition de sa version expo, au retour de la morosité dans les rangs des entrepreneurs web. De la même façon qu’on avait pris ses désirs pour des réalités en 2004 alors qu’on retrouvait en manchette du San Jose Mercury News, au dernier jour de la conférence, le bilan d’un million d’emplois perdus depuis 2000, on semble encore une fois anticiper les événements (chat échaudé craint l’eau froide) et on s’applique un régime frugal afin de passer à travers la récession et le resserrement conséquent du robinet du capital de risque.

Autres temps, autres mœurs. On comptait cette année sur les doigts d’une seule main les partys à bar ouvert parmi au moins 25 after hours offerts par le Who’s Who de la vallée. Un point commun avec les débuts, le party de Google demeure toujours un des plus rassembleurs. Les hors-d’œuvre sont hors du commun.

La crise actuelle n’a rien à voir cette fois avec l’exubérance interne de l’industrie Internet. Les nouveaux joueurs du Web 2.0, encore au stade de l’incubation pour la majorité d’entre eux, sont victimes de l’appauvrissement des investisseurs, tous affectés par la dévaluation de leurs actifs immobiliers. De fait, le capital de risque injecté au premier trimestre de cette année aux États-Unis, à la hauteur de 6,8 milliards $ dans 603 projets, accusait une baisse de 9 % par rapport au trimestre précédent et de 7 % par rapport à la même période l’an dernier.

Le climat ambiant explique pourquoi Tim O’Reilly, pape du Web 2.0 qu’il aura porté seul sur les fonts baptismaux avant de s’allier à Techweb pour la suite des choses et l’expansion qui s’ensuivit, s’est senti obligé de requinquer l’assistance, en ouverture de la conférence attenante à l’expo, pour l’exhorter à demeurer imperméable aux gros titres des journaux et à poursuivre sur sa lancée en s’attaquant aux problèmes les plus difficiles à résoudre, les seuls dont on sort grandi après s’y être frottés, que l’on ait réussi ou pas. O’Reilly, qui avait tout du preacher, a terminé son envolée lyrique par un poème de Rainer Maria Rilke afin de faire monter la ferveur de son auditoire, sinon sa foi.

Les propos de Marc Andreessen, cofondateur de Netscape et maintenant de Ning, ont jeté le matin suivant une douche froide sur cette ferveur quand il a dû expliquer un billet sur son blogue à propos du financement récent de 60 millions $ qui aiderait son entreprise à traverser l’«hiver nucléaire» qui se prépare. Il a bafouillé qu’il ignorait finalement ce qui pouvait arriver et qu’il préférait se prémunir contre le pire. Le reste de son intervention n’a guère été plus brillant en qualifiant l’achat éventuel de Yahoo par Microsoft de «bonne transaction» tout en déplorant la perte d’autonomie d’un pionnier du web.

Filant tout doux à l’égard de Microsoft (ce qui laisse perplexe de la part de quelqu’un qui s’est fait manger tout rond par Internet Explorer), il en est devenu mielleux inutilement devant une salle occupée aux deux tiers par des blogueurs professionnels des environs de San Francisco et de partout dans le monde, des nerds eux-mêmes ou des amateurs éclairés qui travaillent avec des nerds, tous des gens qui font tout leur possible pour se soustraire à l’hégémonie de Redmond avec Linux, Apache, Ajax et tutti quanti. Il s’est dit fier de la place prépondérante qu’occupent encore les fureteurs dans nos vies (soulignant l’ironie d’avoir jeté les bases d’Internet Explorer indirectement puisque cette application a été développée avec une licence de l’Université d’Illinois où il avait lui-même développé Mosaic, l’ancêtre de Netscape qui s’est métamorphosé depuis en Firefox). Toutes les versions de fureteur incorporent encore. a-t-il pris soin de préciser, une des fonctions importantes de Mosaic… le retour à la page précédente !!! Grand bien lui fasse.

Invité de son côté pour assumer la partie critique face aux dangers à peine esquissés par O’Reilly en ouverture, Jonathan Zittrain, professeur à l’Université Oxford et cofondateur du Berkman Center for Internet and Society de l’Université Harvard, a prié les participants de redoubler de vigilance malgré tout pour contrer la concentration du marché qui pourrait résulter du ralentissement. Il les a appelés à résister à la tendance des opérateurs de plate-forme à dicter leurs conditions aux utilisateurs comme aux développeurs d’applications. Dans son dernier livre au titre évocateur : The Future of Intenet and How to Stop it, il s’en prend aux appareils propriétaires comme le iPhone et la Xbox qui risquent de neutraliser les progrès accomplis grâce à la standardisation et au recours accru aux logiciels en code source ouvert.

L’humeur maussade de l’industrie contraste cependant avec le chemin parcouru en quatre ans. Bien que l’appellation Web 2.0 fasse toujours l’objet d’un flou entretenu par son inventeur lui-même, elle s’est imposée en référence au web à titre de plate-forme et l’a même emporté vue sous cet angle. Dévoilées au début de la conférence, les prévisions de Forrester Research, à l’effet que les investissements des entreprises en technologies Web 2.0 vont croître en moyenne de 43% annuellement au cours des cinq prochaines années pour atteindre 4,7 milliards $ en 2013, démontrent que les évangélistes de l’Entreprise 2.0 ont gagné leur point également.

L’hécatombe, si hécatombe il y a, aura beaucoup moins de conséquences qu’au début du millénaire. Commandant des fonds environ cinq fois moins élevés que les dot.com, les entrepreneurs du Web 2.0 s’accommodent assez bien de cette situation à cause de leurs frais d’opération nettement moindres. Ils recourent massivement aux outils de développement en code source ouvert, moins chers, et opèrent souvent en mode virtuel comme le fournisseur de l’éditeur de blogues WordPress. Leur seuil de rentabilité beaucoup moins élevé accroît ainsi leur marge de manoeuvre et leurs chances de passer à travers en beaucoup plus grand nombre que les dot.com. Leur rayonnement, viral par essence, s’obtient à coup d’efforts et d’itérations constantes de leur plate-forme et non par l’entremise d’un placement publicitaire coûteux pour attirer les yeux.

Le problème majeur guettant ces nouveaux joueurs vient de leur modèle d’affaires, la plupart du temps aussi mal cerné que celui de Facebook. Tous comptent sur la publicité comme principale source de revenus.

Faute de pouvoir faire appel à l’épargne publique avant un certain temps, les nouvelles entreprises ont aussi une autre porte de sortie en courant la chance d’être achetées par les joueurs établis. Comme on pouvait le constater sur le plancher de l’expo, les grandes entreprises ont rejoint désormais la parade en grand nombre. Microsoft, Intel, IBM et Adobe, entre autres, occupaient plus d’espace d’exposition que les nouveaux joueurs,

L’invité de marque le plus apprécié, Dan Lyons du magazine Forbes, a témoigné par sa propre expérience de l’avancée du Web 2.0 dans une industrie particulièrement malmenée par la prolifération des blogues sur tous les sujets. Après s’être vu refuser par son employeur la possibilité d’écrire son propre blogue dans le cadre de ses activités, il a opté pour un blogue personnel sous le pseudonyme de Fake Steve Jobs. Ses billets sarcastiques et iconoclastes l’ont fait remarquer de la blogosphère et de son employeur qui a voulu en connaître l’auteur. Avant de se dévoiler, Lyons s’est amusé à offrir ses services en exclusivité à Forbes.

En voulant résumer l’événement, le San Francisco Examiner a décrété qu’il avait été marqué par l’omniprésence des applications de téléphonie mobile et du nouveau paradigme introduit par le iPhone (plutôt révéré dans la vallée, n’en déplaise à Zittrain) dans le secteur. Computerworld a plutôt accordé sa couronne aux mashups, servis à toutes les sauces au bénéfice des entreprises.

Je suis d’avis pour ma part que l’événement aura été un tournant également pour la différence de traitement accordé à la presse établie et aux blogueurs. Ces derniers ont eu droit aux plus grands égards de la part du Conversation Group qui les a accueillis au salon Blogtropol.us. Comme l’a souligné le journaliste professionnel Richard Grant sur son blogue Entrepreneur Watch, ceux qui comme lui avaient le privilège de pouvoir fréquenter et le salon et la salle de presse adoptaient sans hésiter le premier. On y avait droit à des massages, des concours sur Twitter, de la bouffe de qualité, un réseau wi-fi performant, un centre vidéo pour enregistrer des entrevues, des tournois de quille sur Wii, etc.

Il était tout à fait normal qu’un tel virage soit pris en premier par une telle conférence. Il n’en aura pas moins une portée significative en démontrant aux autres organisateurs de conférences qu’il est payant de reconnaître l’influence des blogueurs dans son domaine.

À tous seigneurs tous honneurs, je leur réserve le mot de la fin en sélectionnant les meilleures trouvailles de quelques-uns d’entre eux. Pour des raisons d’espace et de temps, je me limite à leur appréciation des nouveaux joueurs du Web 2.0, réservant au marché le soin de discriminer qui d’IBM, Intel, Microsoft ou Adobe, parmi d’autres, méritera le soutien de la communauté Web 2.0 élargie avec ses nouveaux outils.

Ross Mayfield, président et cofondateur de Socialtext, a choisi Fireball, un réseau social pour téléphone mobile en version bêta qui permet de savoir où ses amis se trouvent en combinant par mashup les fonctionnalités de Twitter et de Fire Eagle, une plate-forme de géolocalisation également en bêta.

Richard Brandt a retenu Oosah, une plate-forme qui permet d’intégrer plusieurs sites (Flikr, YouTube, Picasa, Facebook, etc.) à un même tableau de bord en combinant par mashup les éléments utiles de chacun d’entre eux à la constitution de nouvelles pages d’info.

Rafe Needleman, éditeur du blogue webware.com de CNET, s’est arrêté à AirSet, une autre plate-forme en bêta qui vise rien de moins qu’à convaincre ses utilisateurs de se doter d’un PC virtuel en logeant toute leur documentation sur les serveurs d’AirSet. Plus besoin de portable. On peut faire ses démonstrations chez le client à partir de n’importe lequel de ses ordinateurs.

Anshu Agarwal, blogueur sur Web 2.0 Watch , a sélectionné Springnote, en fournisseur sud-coréen d’un carnet de notes en ligne qui permet de travailler ses brouillons et d’exécuter des mashup à partir de différentes sources avant de publier éventuellement le résultat en billet sur un blogue.

Brian Solis, principal associé de FurtureWorks et blogueur sur PR2.0, a été attiré par Zude, une autre plate-forme pour remixer des contenus variés que l’on peut extraire d’à peu près tous les sites web. Toujours en mode bêta, Zude est jugée par Solis plus évolutif, adaptable et agréable à utiliser que Ning en vue de créer son propre réseau social.

Jason Kincaid, collaborateur de TechCrunch, a été séduit pour sa part par Videophlow, un outil web d’Oortle qui permet d’accéder à plusieurs au même endroit pour échanger à propos d’un même document vidéo.

Marck Hendrikson, autre collaborateur de TechCrunch, accorde son attention à la version bêta de ZoomProspector qui ambitionne de jouer pour les entreprises un rôle semblable à celui de Zillow en immobilier résidentiel. À partir d’une base de données compilant les informations démographiques, les disponibilités de terrains ou de bâtisses et les différentes caractéristiques d’une localisation, ZoomProspector veut fournir les choix les plus judicieux aux entreprises à la recherche d’un endroit pour prendre de l’expansion ou couvrir un nouveau marché.

Finalement, le jeune Max, officiant sur Zedomax Dot Com, a scruté l’avenir quant à lui et constaté que les promoteurs de réseaux sociaux sont maintenant tournés vers le Web 3.0 et le Web sémantique en vue d’implanter des outils wiki conviviaux et utilisables par tout un chacun.

Invités par ailleurs à voter pour l’une des six sociétés en démarrage, sélectionnées parmi 160 candidatures, à avoir profité d’une présentation de prestige lors du launchpad, les participants à la conférence ont élu Triggit, un éditeur tout simple qui permet d’ajouter à un site ou un blogue, avec une seule ligne de JavaScript, les programmes de marketing par affiliation tels qu’AdSense de Google ou celui d’Amazon. Triggit peut aussi surveiller les programmes et gérer à distance leur fonctionnement sur les sites et les blogues affiliés, une particularité qui sera sûrement appréciée des blogueurs trop occupés pour surveiller eux-mêmes le monnayage de leurs écrits.

Comme on pourra s’en douter, il s’agit là de la pointe de l’iceberg de toute l’information produite à l’occasion de cette conférence. Les lecteurs désireux de plonger plus à fond peuvent toujours accéder aux vidéos des allocutions et entrevues principales de la conférence. On peut aussi accéder ici à quelques-unes des présentations faites lors des 160 sessions parallèles que comportait l’événement. Le site de la conférence permet également de télécharger d’autres présentations (je n’ai pas vérifié s’il s’agissait des mêmes) en format PowerPoint. Ce tour d’horizon, vous l’aurez compris, a été accompli en ne bougeant pas de chez-moi. J’ai seulement l’avantage d’avoir assisté au premier événement Web 2.0 en 2004 alors que le phénomène en était à ses premiers balbutiements.

Bulle 2.0

Mai 9, 2008

Note : Cet article est paru d’abord le 22 avril sur le blogue de Michelle Blanc qui m’avait accueilli gracieusement parmi ses collaborateurs en attendant que je me décide à plonger.

Grâce à Philippe Martin qui scrute quotidiennement, j’imagine, la meilleure source de rumeurs et de cancans de la Silicon Valley, Valleywag,  j’obtiens une réponse à une question qui me taraudait depuis que j’avais lu le dernier numéro de Fast Company.  Je voulais en savoir plus sur cette nouvelle société, Ning, qui, selon le magazine, faisait l’objet d’un bouche-à-oreille favorable dans la Silicon Valley.

Plusieurs indices donnaient à penser que quelque chose clochait. La jeune chef de l’exploitation de Ning est trop belle pour être vraie et son président du conseil, nul autre que le fondateur de Netscape Marc Andreessen, ambitionne de flairer la bonne affaire qu’il pourra revendre au bon moment encore une fois. En cela, il essaie tout simplement de fouler les traces de son mentor, Jim Clark, qui avait fondé Silicon Graphics avant de le convaincre de démarrer Netscape.

Valleywag dénonce avec aplomb l’emballage qui ressemble trop à un pitch de vente. Sur la base des simples mathématiques appliquées, il n’existe pas, comme le prétendent Andreessen et ses investisseurs, de croissance quotidienne soutenable au même rythme indéfiniment. Inévitablement, la croissance ralentit passé un certain seuil. C’est déjà le cas pour Facebook. Nous ne sommes pas dans le domaine des mathématiques abstraites, mais bien sur le plancher des vaches en ce sens que les utilisateurs individuels de Ning ne pourront jamais dépasser le nombre d’humains sur la planète. Même en tenant compte qu’ils peuvent joindre plusieurs communautés à la fois, il y a quand même une limite au nombre total d’entre elles qu’ils pourront fréquenter un tant soit peu.

La Silicon Valley semble encore une fois victime d’inflation verbale, un principe inscrit dans son écosystème avec l’injection de capital de risque qui par essence doit toujours flairer les croissances exponentielles. Les investisseurs lorgnent tellement la stratosphère qu’ils finissent inévitablement par perdre le sens des réalités. Même les meilleurs se sont faits avoir avant l’éclatement de la bulle Internet en mars 2000. Ils avaient tous dans leur portfolio un ou deux pets.com.

Je ne serai pas le premier à avoir souligné les ressemblances entre ce qui se produit présentement et l’effervescence qui a précédé l’écrasement du web 1.0. À la différence que cette fois-ci, le capital de risque n’aura pas eu le temps d’accompagner ses poulains jusqu’à l’appel à l’épargne publique. Après avoir fait ce constat avec l’histoire qui précède, j’ai fait une recherche sur les mots clés «Bubble 2.0» et ça a donné ceci.

Ning a tout de l’arnaque à prime abord. Cela ressemble aux nombreux réseaux de vente pyramidale qui tentent ces temps-ci d’arrimer leurs méthodes de recrutement avec la viralité des réseaux sociaux. En lisant les commentaires à la suite de l’article de Valleywag (dont certains peu élogieux pour la jeune CEO), on apprend que Ning a déçu les amateurs de réseaux sociaux les plus exigeants tout en étant adopté par d’autres qui ne lui demandent pas la lune.

Il n’est pas dit que Ning va se planter nécessairement. Cette aventure est appuyée par suffisamment de fonds pour être capable de trouver son marché s’il existe. Cela pourrait marcher même si les amateurs éclairés n’aiment pas son code. Après tout, ce ne serait pas la première fois qu’une technologie inélégante s’impose avec un bon marketing. La une de Fast Company n’est pas à dédaigner. Combien de gens en dehors de la baie de San Francisco vont accorder de l’importance à ce que Valleywag écrit ?

Par contre, il faut aussi garder en tête qu’il y a une limite au nombre de réseaux sociaux que les Internautes moyens vont vouloir adopter. Pour en conserver certains, il va bien falloir qu’ils en délaissent d’autres. Comme la scène commence à être fort occupée, il est clair que les aspirants joueurs devront offrir une valeur ajoutée indéniable pour se hisser aux premiers rangs.

Les professionnels du marketing interactif sur les réseaux sociaux doivent prendre garde de s’associer à l’exubérane autour du phénomène. Il y a bien assez de retombées évidentes pour qu’ils n’aient pas besoin d’en jeter plein la vue à la suite des spéculateurs de notoriété.

Présence d’Obama sur le web : un parcours quasi sans faute

Mai 9, 2008

Note : Cet article est paru d’abord le 15 avril sur le blogue de Michelle Blanc qui m’avait accueilli gracieusement parmi ses collaborateurs en attendant que je me décide à plonger.

J’aurais aimé être à Londres cette semaine pour assister à Politics : Web 2.0 à la session donnée par Micah Sifry, co-fondateur du blogue TechPresident.com, histoire de compléter mon tour d’horizon et de vérifier si on dresse le même constat. J’en aurais sûrement appris encore un peu plus même si je suis déjà estomaqué par l’ampleur des réalisations sur Internet du camp Obama.

Peu importe que Barack Obama perde ou non en Pensylvanie mardi prochain ou même à la convention démocrate au mois d’août (on se demande bien comment les Clinton pourraient réussir un truc pareil avec l’avance qu’aura vraisemblablement maintenue Obama malgré tout dans les dernières primaires), sa campagne a si bien conjugué l’impact d’Internet en réseautage des troupes et leur autonomie sur le terrain qu’il a d’ores et déjà transformé complètement le paysage politique américain. Les média d’affaires en font d’ailleurs déjà un modèle à suivre.

Les organisateurs d’Obama ont d’abord tout fait pour ne pas attirer l’attention sur leur stratégie de mobilisation sur Internet. Ils voulaient poursuivre sur la lancée des succès d’Howard Dean, du moins en financement, mais sans être associés à son échec contre John Kerry en 2004. Lorsque les fonds collectés ont commencé à grimper à l’automne et surtout franchi des sommets jamais vus en janvier, tout le monde a compris qu’il y avait anguille sous roche. Les blogues spécialisés et les magazines d’affaires les plus en vue ont interrogé les experts d’Obama qui, obligés d’expliquer leur succès, ont accepté de lever le voile sur leur stratégie web.

Sachant qu’il était pratiquement impossible, même pour John McCain, de répliquer la même machine et de la contrecarrer d’ici les élections de novembre, ils se sont prêtés de bonne grâce à l’exercice et n’ont pas été avares de leurs réponses. Obama lui-même s’est laissé aller, lors d’une petite réunion, à expliquer les mérites du web dans la victoire en Idaho notamment lors du super mardi.

Si McCain gagne en novembre, c’est qu’il aura mieux manœuvré avec les média de masse dont la télévision demeure tout de même encore la source la plus importante pour rejoindre l’ensemble de la population. Sur Internet, le média prédominant pour atteindre les jeunes en bas de 30 ans, Obama aura dominé de loin de telle sorte qu’il aura pu profiter de cet avantage pour se donner les moyens d’égaler et même de déclasser ses adversaires en publicité payée dans les autres média.

Les fonds collectés ont atteint 32 millions $ en janvier, un précédent dans l’histoire des élections américaines. L’exploit aura été d’y parvenir en étant le candidat le moins privilégié au départ par l’establishment du parti démocrate et ses bailleurs de fonds les plus importants. 90% du montant total provenant de 275 000 dons de 100 $ et moins, certains ont vu dans ces résultats une bonne illustration du phénomène de la longue traîne popularisée par Chris Anderson dans Wired.

Après avoir vu la barre monter à 40 millions $ en mars, des partisans d’Obama, enhardis par leur succès, ont décidé d’organiser une collecte de 1 milion en 1 minute le 21 avril à 13 heures. Pour réaliser ce coup théâtral, ils ont d’ailleurs recouru à un logiciel québécois, CakeMail, choisi pour sa facilité d’utilisation et sa flexibilité.

L’ampleur du succès a certainement étonné l’organisation même d’Obama qui songe maintenant à conserver sa méthode de financement populaire au lieu de faire appel aux fonds publics pour les élections présidentielles, comme l’ont fait tous les candidats des deux grands partis depuis la réforme de la loi au milieu des années 1970 dans la foulée du scandale Watergate. En acceptant les fonds publics d’environ 85 millions $, il devrait retourner les fonds en trop déjà collectés.

Cette histoire est montée en épingle maintenant par McCain qui semble peu embarrassé de passer pour l’underdog en réclamant que la règle en vigueur soit respectée. C’est rien de moins que le monde à l’envers quand le parti de la haute finance mord la poussière à ce point face aux goussets des plus humbles.

La campagne d’Obama a donné des résultats tout aussi spectaculaires sur MySpace où, au dernier décompte établi par CNN, ses 161 000 amis déclassent les 43 000 de Clinton et les 21 000 de McCain. Sur Facebook, son groupe le plus important réunit 320 000 membres alors que celui de Clinton en a seulement 5 300. Il est vrai que les organisateurs de la sénatrice ont eu peur de cette plate-forme où l’enthousiasme des partisans d’Obama a donné lieu à des débats enflammés dès le début de la campagne.

Ces manifestations constituent la partie visible de la présence d’Obama sur le web. Les outils internes qui la supportent font penser à Bill Ives, un spécialiste de la gestion du savoir dans les entreprises, que la stratégie Internet du camp Obama recoupe celle qu’on préconise généralement avec le concept de l’Entreprise 2.0.

Cette orientation, apprend-t-on dans un reportage magistral de Rolling Stone, résulte du souci des organisateurs d’éviter que les succès en financement restent sans suite sur le terrain comme cela s’était produit pour Dean en 2004. On a voulu reproduire chez les militants le sens de l’organisation auquel s’est initié Obama en devenant travailleur communautaire à Chicago en 1985.

Lors des premières assemblées tenues un peu partout aux Etats-Unis au début de 2007, les participants obtenaient leur ticket d’entrée contre leur adresse électronique, leur code postal et leur numéro de téléphone. On a ensuite invité à Chicago les 7 000 plus motivés d’entre eux à participer à leurs frais au Camp Obama où ils ont été formés notamment par Mike Kruglik, celui-là même qui avait pris en charge le jeune Obama.

Pour soutenir leur enthousiasme et celui de tous ceux qui voulaient s’impliquer sans avoir assisté au camp, on s’est munis à l’interne des outils utiles pour stimuler la participation d’un maximum de partisans. Afin de suivre le flot des échanges, le logiciel de gestion des relations clients RightNow a été implanté dès le début.

Un outil développé avec RightNow, baptisé Invite Barack System, permet de gérer plus facilement le flot des invitations que reçoit le candidat pour participer à des événements. Un autre constitue une foire aux questions dynamique qui compile les réponses les plus populaires.

Cette fonctionnalité répond au principe de base de l’organisation voulant que les initiatives doivent monter du bas vers le haut. Répondant à une croyance profonde d’Obama à l’effet que les gens sont plus efficaces quand ils sont autonomes et qu’on leur fait confiance, ce principe a aussi l’avantage de coïncider avec la mentalité privilégiée par les réseaux sociaux.

Pour faciliter leur campagne de terrain, les militants de Californie ont par ailleurs mis en place pour leur part le logiciel de collaboration Central Desktop qui a été repris par l’organisation centrale au profit des primaires suivantes comme celle du Texas. Ils en ont tiré, entre autres, un outil pour les directeurs de bureau de scrutin qui y retrouvent toutes les opérations à mener pour accomplir leur tâche dans les règles de l’art, y compris les numéros de téléphone des militants de leur district pour les seconder au besoin.

« Comme Central Desktop garde une trace des actions et des intrants des gens qui participent, la campagne d’Obama dispose de données web analytiques pour faire ressortir les mots clés les plus populaires, les questions les plus souvent posées, etc., dans chaque région afin de mieux comprendre les sujets qui touchent les gens au niveau local. Cela permet de mieux cibler la publicité et procure une source supplémentaire pour identifier les préoccupations importantes des électeurs, » observe M. Ives.

Simon Rosenberg, président du groupe de réflexion NDN, a affirmé pour sa part à Rolling Stone : « Ils ont marié une communauté virtuelle d’une puissance incroyable avec les opérations concrètes de l’action politique sur le terrain. Nous n’avons jamais vu rien de semblable auparavant dans l’histoire politique américaine. »

Une autre initiative majeure a été la mise en place du réseau social interne MyBarackObama.com avec l’aide de l’un des cofondateurs de Facebook, Chris Hugues. Affectueusement rebaptisé MyBo par les militants, cette plateforme privée en accueille plus d’un demi million répartis dans 8 000 groupes d’affinités regroupés par état, par profession ou simplement par goût comme les Soul Music Lovers for Obama.

Parmi les à-côtés, les partisans d’Obama ont appliqué à la lettre une règle du Web 2.0 voulant qu’on sorte de sa coquille pour travailler avec d’autres groupes. Des groupes de militants se sont organisés sur meetup.com et le réseau social MoveOn.org, mis sur pied à l’origine pour s’opposer à la tentative de destitution de Bill Clinton comme président, a pris partie ironiquement pour Obama. Attirés par un trafic important sur MyBo en provenance d’une même direction, les organisateurs ont établi un lien avec son point de départ, le réseau social de la communauté noire blackplanet.com où les amis de Barack Obama sont maintenant un demi million.

Dans son article dans TechPresident.com sur la supériorité en tous points d’Obama sur le web, Sifry assène le coup final en mentionnant qu’Obama compte plusieurs blogueurs émérites dans ses rangs : Danah Boyd, Larry Lessig, David Weinberger, Dave Winer, Ross Mayfield de Socialtext et Michael Arrington de TechCrunch parmi ceux dont il se souvient. Il ne connaît qu’un seul blogueur respecté, Jeff Jarvis, qui ait pris partie pour Hillary.

Dans un article de BusinessWeek déclarant Obama le gagnant indubitable sur Internet, on souligne qu’Obama a sollicité à partir de son compte LinkedIn peu avant le super mardi les avis des dirigeants de PME à propos des meilleures initiatives qu’il pourrait prendre en leur faveur en tant que président. Il reçut environ 1 500 réponses en une semaine.

Pour les mêmes raisons et d’autres, le magazine Fast Company écrit dans son dossier du mois d’avril, The Brand Called Obama, « que la promotion de la marque Obama constitue une étude de cas exemplaire de la direction prise par le marché américain et potentiellement par le marché global également. Son ouverture face à la façon dont les consommateurs communiquent entre eux aujourd’hui, sa reconnaissance de leur attrait pour des « produits » authentiques et sa compréhension de la nécessité de projeter une nouvelle image globale sont tous des signes encourageants pour les professionnels du marketing partout dans le monde. »

Rishad Tobaccowala, chef de la direction de l’innovation chez Publicis, affirme dans une entrevue au magazine Fortune qu’il se sert dèjà du cas Obama avec ses clients. Il leur demande de penser à Hillary comme le leader du marché avec le nom le plus connu alors qu’Obama est le nouveau joueur avec à peu près pas de notoriété au début. Il leur rappelle leurs approches différentes, contrôle centralisé vs autonomie du terrain, et leurs traitements différents des média. Invités à situer leur entreprise par rapport aux deux stratégies employées, la plupart admettent qu’elle suit davantage le modèle d’Hillary, ce qui les amène à réfléchir sérieusement sur leurs chances de succès dans un environnement comme le web où les consommateurs mènent le bal désormais.

En guise d’épilogue, je vous réfère à deux vidéo en spécifiant que certains ont vanté la stratégie du camp Clinton sur ce plan à partir de l’annonce par Hillary de sa candidature lors d’une apparition vidéo sur Internet et de son concours pour trouver la chanson de la campagne, promu par une parodie des Sopranos où Bill figurait, qui a connu beaucoup de succès. Produit par le rappeur will.i.am du groupe The Black Eyed Peas avec des vedettes connues des jeunes, le premier a été endossé par le camp Obama, sûrement trop heureux de dénicher une initiative spontanée à son goût pour l’opposer à celle d’Obama Girl. Le second a de toute évidence été conçu par les organisateurs de Clinton et interprété par des comédiens professionnels qui n’ont pas l’air d’y croire.

Marketing interactif : un remède anti-récession ?

Mai 9, 2008

Note : Cet article a été publié d’abord le 3 avril dernier sur le blogue de Michelle Blanc qui m’avait gracieusement accueilli comme collaborateur parce que j’avais le goût de bloguer et que je n’avais pas encore de blogue.

Anticipée le 17 mars dernier comme la plus prononcée depuis la deuxième guerre mondiale par Alan Greenspan, la récession a été envisagée comme possibilité pour la première fois hier par son successeur, Ben Barnanke, le dernier à pouvoir en prononcer le nom. Quoiqu’il en soit des craintes de Greenspan à qui plusieurs reprochent de ne pas avoir vu la crise venir alors qu’il était à la tête de la Réserve fédérale américaine, prenons pour acquis, en étant prudent, que peu d’activités sont à l’abris d’un ralentissement sévère.

Y aurait-il des exceptions ? Ou du moins des domaines moins affectés que d’autres ?

Les avantages du marketing interactif en période de récession font l’objet depuis peu d’articles et de billets suivis de discussions fort intéressantes sur plusieurs blogues dédiés au marketing en ligne. Le sérieux des sources qui abordent la question fera sûrement réfléchir les entreprises contraintes de réduire leur budget de marketing global.

Soulevée dans les pages de The Economist et du London Times en janvier, l’hypothèse a été défendue par quelques blogues spécialisés comme Search Engine Watch avant d’être endossée totalement par Forrester Research au début février. Depuis, eMarketer et MarketingSherpa ont rejoint la parade. Tous ces évangélistes font valoir quelques bons points à mon avis.

L’article de The Economist souligne d’abord que plusieurs entreprises voulaient déjà ajuster leurs budgets de marketing avant la récession. Elles accordent seulement 7% de leurs investissements au marketing en ligne alors que les gens passent déjà sur Internet 20% de leur temps alloué à l’information et au divertissement.

Elles y sont encouragées maintenant d’autant plus que le ralentissement favorise les investissements les mieux ciblés et les plus facilement mesurables. Or sur ce plan, le marketing par référencement payant s’est révélé la technique de marketing la plus efficace, souligne l’hebdomadaire britannique.

Josh Bernoff, vice-président recherche chez Forrester et auteur de l’analyse citée plus haut, souligne de son côté que la considération du produit ou du service au bon moment, rendue possible avec le marketing interactif, déclenche plus de ventes que la publicité conventionnelle. La notoriété accrue est inutile quand les gens comptent leurs sous, observe-t-il.

Dans un autre article sur Search Engine Watch, Greg Jarboe, président de SEO-PR, pense même que l’essor du marketing interactif va entraîner le recyclage de plusieurs professionnels du marketing de masse inquiets pour leur avenir (c’est déjà commencé). Pour les convaincre, il rapporte très pertinemment les propos de Josh Gampel, vice-président de Onward Search, recruteur de spécialistes en marketing par référencement (payant et naturel) au service des grandes entreprises.

« Le marketing par référencement est définitivement un emploi anti-récession, indique M. Gampel. Les investissements en marketing direct ont augmenté lors des précédentes récessions parce que c’est la forme de marketing qui offre la meilleure visibilité sur les résultats. Cette particularité est devenue l’apanage du marketing par référencement cette fois-ci. Dans les faits, nous prévoyons que les investissements en marketing par référencement vont doubler d’ici 2011. »

Même réduite, en tenant compte d’une récession plus sévère que prévu, la dynamique du marché va certainement nécessiter l’apport de nouvelles ressources. Il ne faut pas oublier que le marketing par référencement n’existait à peu près pas il y a huit ans.

Pour les curieux qui voudraient s’initier à la chose, je vais sûrement en reparler ici sous peu.